Été 2016 : Margaux est en robe légère sur son Vespa rouge. Au rond-point des Champs-Elysées, une voiture lui coupe la route. Margaux pile et tombe sur un pavé descellé – un pavé de Paris.
Elle aimerait le rapporter chez elle et l’exposer, entre le Littré et une licorne en céramique. Ou sur un bureau art-déco. Ou dans un ancien jardin Zen Japonais des années 90.
Mais si elle retirait ce pavé de la chaussée, Margaux laisserait place à un trou, susceptible de causer de nombreux accidents de vélocipédistes.
Elle renonce et poursuit son chemin. Puis, elle cherche sur Internet à acquérir son Pavé Parisien. En vain.
Alors, Margaux répare cet oubli du design mondial : elle achète ces morceaux de patrimoine à la Mairie de Paris. Elle les lave. Elle les retravaille. Elle les peint. Elle les encorde. Elle les étiquette.
Ainsi est né « Mon Pavé Parisien », désormais disponible pour que chaque Parisien dispose de 100 centimètres cube d’Histoire en roche chez lui.